Jules Delavigne est né en janvier 1962 à Cambridge en Angleterre. De parents français, il vit une partie de sa jeunesse en Angleterre avant un retour en France quelque peu perturbateur à cause des différences culturelles des deux pays. Il quitte l’école et la maison familiale à dix-sept ans et entame une période de voyages en Europe et ailleurs, d’emplois éphémères, de vie dans des squats parisiens, de libertés totales… A 25 ans il revient vers des études littéraires, qu’il réussit brillamment, avant de travailler en tant que responsable éditorial et rédacteur.
Son œuvre est surtout marquée par un humanisme basé sur la juxtaposition des richesses de la vie et de l’absurdité de la condition humaine. Son premier recueil de poèmes, Conclusions, voit le jour en 2008.
Le vent d’autrefois
Il est minuit et demi
Le vinyle tourne
Toujours
Ce vent d’autrefois
Café, et encore du café
Ses yeux diamants
Inconscients
Ne se cachent jamais
L’encre des idées
A peine séchée
Et tout est repris
Tout est réécrit à nouveau
Le rythme de la basse
Coule à travers son corps
Comme du chocolat fondant
Dans la bouche veloutée
De celle qu’il aime
Les fleurs reviendront
Le printemps est loin, si loin
Les champs sont roses sombres
Dans le fil d’une pensée morbide fluide
Le vieil homme crache, crapote
Comme un cochon il se fera abattre
Le lampadaire tremble dans la nuit effervescente
Les gens crient que c’est la fin du monde
Puis rient car tout n’est pas encore fini
Les fleurs et les odeurs reviendront
C’est sûr
Et on y sera, ou pas
La fin
Pourquoi on aime tellement regarder le soleil qui se couche?
Sur un lac doré, derrière une montagne rose
Ou sur une plage déserte un soir d’été
Cette boule de feu plongeant doucement dans la mer lointaine
Le soleil qui se lève, c’est l’expectation, le début
Mais les débuts sont vides, nous les comprenons
Les débuts sont là pour donner du sens aux fins
Nous sommes toujours fascinés par les fins
Même si ce ne sont que des fausses fins
Comme la fin d’un voyage ou d’un film
On sait bien qu’à la fin d’un film, l’histoire continue après
Il faut juste l’écrire
Le soleil qui se couche doucement un soir d’été
Nous ramène chaque fois vers cette fascination de la fin
La fin de la journée ou la fin sans fin?
Regarder le soleil qui se couche nous aide à mieux comprendre
Que nous ne comprenons rien de la fin, car la fin c’est la fin
Et à la fin, il n’y a rien
Um comentário sobre ldquo;Dossiê de Literatura Neolatina: Mostra de poesia francófona, por Jules Delavigne”